Loi Malraux, la crise de 1970

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Loi Malraux, la crise de 1970

Un modèle en voie de péremption


A leurs créations, les secteurs sauvegardés loi Malraux souffrent d’un manque de crédits. Par manque de moyens et de budget, les Affaires culturelles n’ont pas eu les moyens d’intervenir au-delà des simples études.

La direction de l’Architecture tente de faire restaurer les édifices classés qui situés à l’intérieur du périmètre protégé. A Paris, on cherche à protéger avant de pouvoir agir, notamment pour échapper aux critiques. Le VIIe arrondissement servira de banc d’essai à ces mesures sans parvenir à rassurer.

La loi du 4 août 1962 dite loi Malraux connaît donc une crise au début des années 1970.

Constat alarmant en 1970 pour la loi Malraux


En tout, les secteurs sauvegardés loi Malraux totalisent plus de 2 000 hectares en France. Sur cette quarantaine de secteurs, 24 hectares ont été traités (13 parcelles de secteurs sauvegardés). L’administration, c'est-à-dire l'Etat, n’a fait que programmer les travaux, toutes les décisions sont venues des sociétés de conseil.

Quant aux propriétaires privés désireux de réaliser des travaux, ils sont extrêmement mal informés. L'administration leur demande un nombre extraordinaire de pièces pour constituer le dossier, un "service" facturé 2 000 francs à l'époque, une somme particulièrement élevée.

Sortie de crise pour la loi Malraux


Il faut attendre le milieu des années 70 pour que la loi Malraux connaisse une période enfin positive. Peu à peu, les différentes institutions impliquées, dont les Affaires culturelles comprennent leurs erreurs passées. D'un point de vu intellectuel, la fin des dogmes modernistes va grandement accompagner le bon fonctionnement du dispositif Malraux dans le travail des architectes.

Source : Grandeur et misère du patrimoine : d'André Malraux à Jacques Duhamel de Xavier Laurent